Source: www.tdg.ch C’est peut-être David Gillick, le champion d’Europe en salle du 400 m, qui vante le mieux les mérites d’AtletiCAGenève. «C’est un meeting relax où l’athlétisme s’exprime au naturel, où l’on se sent vraiment bien», louait l’Irlandais, vainqueur sans boniment de son tour de piste en 45’’23.
S’il n’a pas fracassé le mur du son, Gillick a touché le cœur des organisateurs genevois. «Tout ce qui compte pour nous, c’est de faire le bonheur des athlètes. Et aujourd’hui, je crois que l’on a parfaitement rempli notre mission», se réjouissait Pablo Cassina à l’issue d’une 20e édition champagne, marquée par la meilleure performance mondiale de Maryam Jamal sur le mile (4’22’’34).
La magie opère Car il fallait bien la grâce d’une «star» pas comme les autres pour octroyer à la réunion du CA Genève ses lettres de noblesse. Jeune fille farouche, Maryam Jamal ne semble libérée que lorsqu’elle prend ses jambes à son cou. Et là, sur la piste qui est son royaume, la magie opère. Même Jean-François Pahud, qui la côtoie au quotidien, est subjugué. «Elle est formidable. En course, elle dégage une telle impression de force et de limpidité», commentait l’entraîneur lausannois pour qui sa protégée est un enchantement et un élixir de jeunesse.
Au Bout-du-Monde, l’athlète du Bahreïn a tenu ses promesses. Accompagnée jusqu’aux 1000 mètres par la Canadienne Hilary Stellingwerff - sa camarade d’entraînement -, elle a relevé son défi en solitaire, record d’Asie pulvérisé à la clé. A l’arrivée, tandis que l’Anglaise Jo Fenn, enrôlée comme lièvre, pleurait de dépit, elle qui avait lâché prise après un tour déjà, Maryam Jamal souriait timidement. Les honneurs lui font peur, elle ne s’y est pas encore habituée.
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